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Six Pieds Sous Terre
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Un auteur de bande dessinée, alors qu'il fait ses courses, réalise qu'il n'a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l'auteur le menace et parvient à s'enfuir. La police est alertée, s'engage alors une traque sans merci, le fugitif traversant la région, en stop, battant la campagne, partagé entre remord et questions existentielles.
Assez vite les médias s'emparent de l'affaire et le pays est en émoi. L'histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d'engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l'auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l'ensemble de la société.
Voici le nouveau récit choral de l'imparable Fabcaro, entre road-movie et fait-divers, l'auteur fait surgir autour de son personnage en fuite, toutes les figures marquantes -et concernées- de la société (famille, médias, police, voisinage...) et l'on reste sans voix face à ce déferlement de réactions improbables ou, au contraire, bien trop prévisibles.
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Sandrine et Henri coulent des jours paisibles dans leur villa luxueuse. Henri est un patron de startup épanoui et dynamique et Sandrine l'admire. Mais hélas la vie n'est pas un long fleuve tranquille... Un beau jour, Sandrine tombe sous le charme de Michel, un brun ténébreux livreur à domicile et chanteur de rock à ses heures perdues. Une idylle merveilleuse va alors se nouer entre eux. Mais la vie est-elle toujours du côté de l'amour ? Les sentiments purs et absolus ne sont-ils pas qu'une feuille morte emportée par le vent ? Un arc-en-ciel ne finit-il pas toujours par disparaître derrière les nuages ?
Un hommage appuyé aux romans-photos et à tout ce que l'amour a pu inspirer pour vendre du papier aux amateurs et amatrices de roman à l'eau de rose. Si vous pensiez avoir fait le tour de la question sur ce genre de littérature, laissez-nous vous soumettre l'idée qu'on peut aller encore un peu plus loin, grace à Fabcaro.
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Formica ; une tragédie en trois actes
Fabcaro
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 19 Septembre 2019
- 9782352121510
Deux soeurs, leurs maris respectifs et leurs enfants, vont chez leurs parents pour le sacro-saint repas dominical. Tous sont heureux de se retrouver jusqu'à ce que tombe la question qui va les plonger dans une funeste tragédie : "De quoi pourrait-on parler ?" Formica, le nouveau livre de Fabcaro (l'auteur de Zaï Zaï Zaï Zaï) est construit comme une pièce de théâtre, avec une unité de lieu et de temps, et découpé en trois actes.
Formica rassemble, au delà de la famille protagoniste du récit, tout ce qu'on a jamais osé faire et dire lors de nos repas de famille.
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Carnet du Pérou ; sur la route de Cuzco
Fabcaro
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 17 Octobre 2013
- 9782352121039
En décembre 2011, lors d'un atelier en pays Cathare, il croise la route d'une jeune plasticienne en résidence, originaire de Cuzco, qui, selon lui, « dégageait une énergie qu'on sentait jaillie de cette terre lointaine dont je ne savais rien ». Entre eux va naître une forte complicité artistique et humaine. Dès lors, il n'a qu'une obsession : se rendre dans ce pays. Ce qu'il finira par faire en juillet 2012, s'engageant dans un périple qu'il souhaite le moins préparé possible afin d'en conserver toute l'authenticité, la virginité du voyageur qui a tout à découvrir, refusant d'être parasité par les clichés et les préjugés. Hélas, depuis sa sortie initiale, vous connaissez maintenant la triste vérité, Fabcaro n'est JAMAIS allé au Pérou et ce carnet de voyage est un faux... Mais quel faux ! Un faux totalement hilarant qui torpille tous les poncifs du carnet de voyage et prends un plaisir sadique à démonter les impostures littéraires du genre.
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Inutile d'insister, il est trop rapide... Il se tape sur la fesse plus fort que nous... Il nous a échappé.
Il ne nous reste plus qu'à placarder des avis de recherches avec son portrait dans tous le pays !
Est-ce que quelqu'un ici sait dessiner ?
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Sous les écorces
Edmond Baudoin, Aurore Bize
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 19 Avril 2024
- 9782352121879
Un homme et une femme échangent à travers une correspondance emplie d'humilité et de délicatesse. Écrit et dessiné à quatre mains par Edmond Baudoin et Aurore Bize, Sous les écorces nous entoure de milliers d'arbres et de montagnes. Et au coeur de ces grands espaces, se tient quelque chose qui questionne le dessin lui-même, et bien au-delà.
Edmond et Aurore écrivent et dessinent en alternance, l'un.e après l'autre, l'un.e à destination de l'autre. Et c'est là une autre grande question qu'aborde l'ouvrage : l'altérité, la rencontre, le rapport à l'autre. Les auteur.rice.s sortent de terre des questionnements humains profonds : le partage, le sens de notre existence, notre rapport à la nature... -
La Bredoute est votre nouveau catalogue de vente par correspondance, pour la maison, le jardin et les voyages, pour vous mesdames, mais aussi pour vous messieurs. Et pour les enfants. N'hésitez pas non plus à consulter nos pages bricolage ou électro-ménager. Toutes les nouvelles tendances, les accessoires "malins" qui feront de vous des femmes modernes, des hommes à la page et des enfants choyés. Consommez en toute sérénité, grâce à nos prix "charisme" où "Coolcool" pour les meilleurs instants "plaisirs" de votre vie pleine de bonheur, d'objets originaux et tellement bien conçus. La vie est belle avec nous comme entre vous et l'avenir vous appartient également...
Reboot plus que simple réédition du premier livre de Fabcaro publié chez 6 Pieds sous terre en 2007, cette nouvelle mouture de La Bredoute gagne 8 pages, de la couleur et change de présentation afin de vous offrir une nouvelle saison printemps/hiver de votre catalogue préféré d'objets malins et décomplexés.
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Sonia cherche le grand Amour, Pierre cherche un emploi, un auteur cherche un scenario pour sa bande dessinée... À moins que tout ceci ne soit le fruit de la confusion d'un auteur au bord de la dépression qui a du mal à se dépêtrer de personnages aussi perdus que lui...
Fabcaro dresse sur un court laps de temps (24 heures) les portraits croisés de représentants d'une génération en mal de repères, sur un mode humoristique expérimental et plein de non-sens. On peut penser aux séquences des sketches des Monty Pythons tant le quotidien des multiples personnages s'entrechoquent avec un humour absurde qui fait mouche toutes les trois cases, moyenne du laps de temps accordé à chaque séquence.
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Renata est une jeune fille mal dans sa peau. Depuis quelques temps, elle ressent d'étranges frissons qui se révèlent être une sorte de pouvoir : elle pressent les menaces. Malgré ce don, elle n'a pas pu prévenir le vol de son ordinateur. Au hasard d'une soirée, elle retrouve les voleurs mais les deux compères ne lui rendent pas de suite son précieux bien : commence alors à se tisser une relation étrange entre eux, mélangée de chantage et de mise en confiance. Une aventure entre marginaux qui, chacun à leur manière, cherchent leur place.
Comme un frisson a la puissance ultraviolente de la jeunesse, que ce soit dans sa révolte, ses travers, doutes et peurs, ou dans sa capacité à faire face et acquérir son autonomie, quitte à puiser au plus profond d'elle-même. -
Dans le monde dans lequel Camille a grandi, les Moaïs n'encombrent plus les rues. Une vaste révolution des moeurs a permis à l'État et à la société civile de s'attaquer à ce problème. La calcification, cette mystérieuse maladie qui transforme certains hommes en statue de pierre, populairement appelées Moaïs, est enfin traitée. On tente de soigner ceux qui peuvent encore l'être dans de vastes dispensaires d'un genre nouveau. Le père de Camille et Aniel est l'un d'eux.
Aniel, le grand frère de Camille, est l'un des premiers porte-étendards de cette nouvelle génération d'hommes que le mal ne semble plus toucher. À peine adulte il s'est engagé pour le "Grand Déblaiement Moaï" et travaille maintenant dans un des dispensaires accueillant les derniers malades.
Depuis peu, Camille n'a plus de nouvelles de lui, il décide de partir à sa recherche et, à son tour, de participer au grand déblaiement. -
«Ta mère la pute !". Une insulte de cour de récré qui, parfois, cachait une triste réalité. Gilles Rochier poursuit le travail amorcé dans Temps mort, et regarde de nouveau son quartier.
TMLP est un livre poignant pour le témoignage qu'il apporte, mais si c'est un grand livre c'est avant tout parce que Gilles Rochier sait raconter les choses. Peu d'auteurs savent à ce point utiliser l'espace de la bande dessinée. Il raconte, sans avoir l'air de rien et la fluidité est permanente, accentué par un dessin adouci grâce à une douce bichromie. TMLP parle de misère, de jeux d'enfants, d'ennui, de blocs, de bois dangereux. TMLP confronte un homme à son passé, une réalité à une autre, et évite tout pathos grâce à l'absolue simplicité d'une écriture qui va droit au but. -
Derrière chaque MOB, (mâle occidental blanc), c'est un homme qui se cache.
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Avec Faut faire le million, quatrième volet de son implacable autofiction Gilles Rochier rentre dans le dur. Dur comme l'époque qui nous transperce, agitée de précarité et de violence...
« On n'a plus les bras ni les jambes, ni même l'esprit pour imaginer du meilleur à venir, chaque question devient un angoisse. À force d'avoir la misère comme décor, ça déborde. On ne voit plus au delà, avec la trouille d'être dedans jusqu'au cou. On tente les vieux codes d'avant, on tente d'avoir des principes, des règles de vie pour tenir le terrain. Rien n'y fait ».
La condition de déclassé balaie tout. À subir tant les affres du temps que la crise économique, les relations amicales ou amoureuses tournent au tragique, les discussions entre potes virent rapidement à la confrontation. Chacun se barricade dans des illusions rassurantes. l'espoir de s'en sortir semble ne plus tenir qu'à une grille de loto ou un business foireux. Gilles n'y échappe pas. Tout l'énerve, tout le contrarie. la mort sordide d'un ami d'enfance est la mèche allumée de trop. il n'a plus l'âge d'une bonne dépression et entre dans une introspection comme on résoudrait une énigme, cherchant les mots à dire à son pote défunt. Pourquoi lui est toujours vivant et pas son ami. Entre déni, mythomanie, et prise de conscience de l'échec, ce nouveau volet de la vie des quartiers, point d'ancrage du travail auto-fictif de l'auteur, pointe sa mire avec lucidité et réalisme sur le monde urbain actuel et sur la génération X qui s'y noie.
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Le parfum des olives
Edmond Baudoin, Hugues Baudoin
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 20 Mai 2010
- 9782352120599
J'ai écrit et dessiné sur ma mère, Éloge de la poussière, sur mon frère, Piero, mon grand-père, Couma acò, sur mes amours, beaucoup. J'ai fait des carnets de voyage. Toujours je me suis mis en scène. À chaque fois, j'ai surtout parlé de moi. Ici, c'est un peu différent, c'est un de mes fils, Hugues, qui parle, c'est encore un carnet de voyage mais je n'étais pas dans ce voyage. Edmond Baudoin Dans Le Parfum des olives, nous suivons le parcours d'un comédien qui rêve de faire se rencontrer, et jouer ensemble, des gens de théâtre, Palestiniens et Israéliens. Pour celà il part là-bas, entre Tel-Aviv et Jérusalem avec l'idée de faire également un documentaire autour de cette aventure.
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Old skull, c'est un western, un pas forcément authentique mais en tout cas un mythique, au coeur des montagnes Rocheuses, sur le territoire des Crows, avec des vrais Crows (disons quelques-uns, qui passaient par là). Mais c'est de l'Ouest de légende pur et dur, à la Sam Shepard, à la Anselm Adams, surtout si par «Ouest de légende» on accepte de prendre en compte les bigfoots et les fantômes. Et les cannibales aussi... Au moins, il y a de l'action, ça oui. Ça tue comme on se dit bonjour, un peu machinalement sauf qu'après des fois on regrette. C'est le cas d'un des personnages, il a tué sa femme, décapitée net. Et pas qu'elle d'ailleurs. On va dire qu'il ressemble plus à un tueur en série, ça sera plus simple. Et puis, il y a Jack et son comparse, deux aventuriers sans scrupules, à la recherche du Bigfoot, c'est pas des rigolos eux... quoique, c'est un peu des tocards...
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Dotée d'une particularité physique peu commune, une pilosité très abondante répartie sur tout le corps et qui repousse sans cesse, la vie d'Isabelle est un enfer. Son enfance chaotique, sous la coupe d'un père angoissé qui ne songe qu'à la cacher, n'est que la première étape d'une confrontation permanente au monde, révélatrice du conformisme et de la bêtise. Sa révolte adolescente n'en sera que plus violente, sanglante, longeant les marges de la société. Avec Velue, Tanxxx aborde de front le déclassement et la violence sociale dans un conte tant horrifique que métaphorique. L'on suivra Isabelle jusqu'à l'âge adulte, assumant au bout du compte sa différence, tout au long d'un chemin peuplé de salauds et de paumés de la vie qui auront tous le tort, à un moment ou à un autre, de croiser sa route.
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Vie et survie dans la petite couronne.
Loin des gros titres anxiogènes des médias et des banlieues qui brûlent, selon certains politiques, si on allait écouter ceux qui y vivent ; suivre les traces de ces pères de famille, entre les courses, les gamins à conduire au sport et les déménagements nocturnes.
Ils ont bien grandi les gamins de TMLP (Ta mère la pute, paru en 2011), aujourd'hui ce sont les pères et les grands frères de la communauté. Et s'il y a toujours un crétin qui vend du shit dans le hall de l'immeuble, ils ont une solution pour lui pourrir le business. Ils sont plus démunis face à la BAC qui met les pinces aux jeunes chiens fous, et se contentent de serrer les poings de rage. Ils n'oublient pas qu'il y a plus important, comme payer la cantine des gosses. Les gamins sont maintenant des tontons presque assagis, ceux qui veillent que ça ne parte pas en vrille à la moindre connerie. Presque aussi surpris que nous, ils constatent que la garderie a remplacé la garde à vue dans leurs agendas. Le temps a passé sur toute une génération.
À la suite de TMLP (les années d'enfances) puis de Temps mort (2008, chronique de la chute sociale), Gilles Rochier replonge dans la chair de son milieu et brosse, avec La petite couronne, le portrait de sa génération, à l'aube de la cinquantaine, de l'expérience plein les poches - y a de la place - et toujours plus d'amour dans les yeux.
Une nouvelle édition de Temps mort vient accompagner la sortie de La petite couronne, son nouvel opus urbain.
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"L'écran leur prodigue tous leurs besoins. Les en éloigner serait fatal, il les maintient en vie artificiellement. La vie réelle continue sans eux. Ce sont des no life." Aujourd'hui, quelque part en ville, nous suivons les pas de Quentin, jeune ado désoeuvré, mais surtout vampire qui s'ignore. Il passe son temps enfermé dans sa chambre, plongé dans des univers virtuels. Tout s'écroule quand il casse son ordinateur. En quête d'une nouvelle machine, c'est un monde étrange et caché qui va s'ouvrir à lui, et le mettre sur les traces de ses origines.
À travers "Dark Quentin", Matao nous emmène dans son univers vampirique 2.0. et explore le mal-être d'une jeunesse totalement sans repères... -
"C'était pas prévu que je perde mon boulot et puis c'est peut-être mieux comme ça.
Je vais avoir 40 piges, je vais ou, je vais faire quoi ?" Parallèlement à sa passion pour le dessin et la bande dessinée, Gilles Rochier avait un autre boulot - et des responsabilités -, stressant, qui l'occupait largement et à plus que plein temps. Pas de temps à consacrer à soi, à ses amis, peu à sa famille. Un jour, sa boîte coule... Plus rien a quoi se raccrocher, l'impression que le sol se dérobe... la depression l'engouffre. Heureusement la passion du dessin est là, il s'y raccroche, fait un break, le justifie auprès des autres par son "statut" de dessinateur, auprès de lui surtout. Il est urgent de faire un "temps mort". Réapprendre à vivre sans s'oublier dans douze heures de travail quotidien, partager le temps avec sa famille, retrouver les amis perdus. "Un tempo de vie ralenti par les médocs, j'attends que ça passe", car l'arrêt est brutal. Nous retrouvons dans sa prostration, l'auteur de TMLP (Ta mère la pute, 2011, Fauve révélation, Angoulême 2012) et de Tu sais ce qu'on raconte... (avec Daniel Casanave, 2017, ed. Warum)... faisant le point à l'aube de ses 40 ans, plus que jamais accro à la bande dessinée, issue quasi-rédemptrice à une vie qu'il avait oublié de vivre.
"Je racontre l'histoire de ma dépression, mon quartier, ma vie, les vieux copains. Cette vie qui m'entoure et que je ne voyais pas avant". L'observation est jouissive, l'attention aux autres chaleureuse mais corrosive et l'auteur ne s'épargne pas. Les rapports humains sont bruts, les conversations rapportées hilarantes ou tragiques, toujours précises. Temps mort, pépite autobiographique indispensable, fait aimer la vie.
Voici sa nouvelle édition, à l'occasion de la parution de La petite couronne, qui se situe 10 ans plus tard, dans la chronique de son quartier, même hall, mêmes heures, mêmes potes.
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T.M.L.P. (ta mère la pute)
Gilles Rochier
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 3 Février 2011
- 9782352120674
On était une bande, égarée dans un quartier flambant neuf au début des années 70. Des terrains vagues, des bois, les routes pas encore finis d'être goudronnées. On faisait nos 400 coups. Il y avait les «plus grands» qui nous pourchassaient en mobylettes, pour nous en faire baver dans la forêt. On se chamaillait aussi avec les gamins des cités voisines. On se passait entre nous une compil K7 qu'on écoutait en boucle sur un gros poste. Il y a avait des lieux qui avaient une aura de mystère, comme ce trou d'eau noire, dont on disait qu'il avait été formé par un avion venu se crasher. Il y avait aussi cet arrêt de bus qui nous terrifiait : la journée c'était notre point de départ vers le monde, vers Paris, mais le soir, surtout les derniers jours du mois, aucun d'entre nous n'y aurait jamais mis les pieds. La misère pousse à bien des extrémités et la rumeur voulait que pour boucler les fins de mois trop courtes, certaines femmes de la cité y passaient le soir... «Ta mère la pute», faut pas croire, c'est pas sorti de nulle part comme expression. Et puis il y a eu cette histoire avec la K7... et là, ça c'est mal passé.
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On a eu droit aux profs, aux motards, aux pompiers, puis aux blondes, aux blagues à Toto, aux divers prénoms. Dans un grand élan de drôlerie face à ces produits au marketing prononcé, 6 Pieds sous terre a décidé d'investir les lieux, d'à son tour aller coucher dans les niches des voisins, là ou l'herbe est plus verte et les roux plus... roux. Ainsi, Fabrice Erre nous a concocté le quotidien du roux, ses peurs, ses combats et son rapport au monde. Attention, il ne s'agit pas des roux mais bien du roux, avec ses questionnements, ses particularités et ses surprises (et il en a, et elles sont de tailles...). Ainsi l'on assistera pas à une débauche de gags affligeants et déclinables à l'infini des catégories sociales ou humaines. Non, notre roux n'est pas le dindon de la farce que l'on moquera pour ses signes extérieurs visibles, son particularisme. Oui, il peut faire le chemin tout seul, c'est un être pensant, un être pensant roux. A quoi penseriez-vous si vous étiez à la place du roux ? La «Erre touch» si particulière, fait là encore merveille : c'est fin, toujours drôle, toujours humain et donc toujours inattendu. Une ode à la différence ou il faut sans cesse combattre les idées reçues. Et notre roux cache la forêt des stigmatisé.e.s et des rabaissé.e.s, car cette fois-ci, en tant que victime, il est déclinable à souhait face aux haines et moqueries du moment... L'air de rien, Fabrice Erre en profite pour démonter les clichés qui s'accrochent à nos basques.
Cette édition cartonnée comporte 8 nouvelles pages inédites.
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Les pauvres types de l'espace
Guillaume Bouzard, Pierre Druilhe
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 14 Mars 2019
- 9782352121473
Premier livre de 6 Pieds sous terre et quasi première oeuvre foutrarque de Guillaume Bouzard (Jolly Jumper ne répond plus chez Dargaud) et Pierre Druilhe (Welcome to America chez Ego comme x), Les pauvres types de l'espace sont une synthèse de l'esprit délirant de l'alternatif des années 90, dans son versant humour déjanté et grungy.
Deux civilisations se rencontrent sur une base spatiale de l'île d'Oléron.
Choc de deux cultures ou fraternisation spontanée ?
Pure création issue de l'alternatif des années 1990, Les pauvres types de l'espace a entièrement été conçue en cadavre exquis, par Guillaume Bouzard et Pierre Druilhe, deux auteurs qui ont fait bien du chemin depuis lors !
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La fuite : le chien à l'arme
Nicolas Moog
- Six Pieds Sous Terre
- Monotreme
- 17 Février 2022
- 9782352121695
Pour échapper à un quotidien morne, répétitif et qui l'accable, un auteur de bande dessinée part en quête d'aventures au Mexique, à l'invitation de Juan - un mystérieux poète espagnol croisé au festival du livre de Hambourg. Leur but : retrouver la tête de Pancho Villa.
Rien que ça. Des bruits courent sur la profanation de la tombe de Pancho Villa, le célèbre héros de la révolution mexicaine. Sa tête a disparu. C'est ce que Juan, obscur poète espagnol, révèle à Nicolas Moog, lors de leur rencontre au festival du livre de Hambourg. Accablé par son quotidien déprimant, l'auteur décide d'aller rejoindre le poète au Mexique et de partir avec lui sur la piste de la mystérieuse relique. Voilà comment une anodine chronique autobiographique se transforme en un périple épique où se croisent bandits mexicains, saouleries désabusées et remise en question métaphysique. Mais Juan est-il vraiment celui qu'il prétend être ?
Habitué des aller-retours en Amérique centrale, l'auteur et musicien Nicolas Moog débarque cette fois au Mexique, non plus pour des concerts et des rencontres avec la scène blues et folk du sud des États-Unis - comme à son habitude - mais animé par la volonté farouche de retrouver une relique chère à son coeur.
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Un robot géant fait irruption dans la ville et entreprend de la détruire. Privés de leurs repères, écrabouillés les uns après les autres, les habitants tentent d'échapper à la peur en invoquant les remèdes de l'âme et de la raison que sont la justice, la solidarité, la foi ou la science. Le doute et l'inquiétude finissent par gagner le pilote de la machine lui-même, un savant fou pressé par son frère moralisateur de donner un sens à son geste. Mais, à quelque distance du champ de la destruction, certains savent garder la tête froide, conscients des enjeux économiques et politiques soulevés par cet événement. Qui sait si l'angoisse des uns n'entre pas comme fluide moteur dans la froide mécanique du calcul des autres ? Après Démonax et Le roux, Fabrice Erre nous propose une fable moderne et humoristique, La Mécanique de l'angoisse porte un regard décalé sur les grandes peurs auxquelles nos sociétés cèdent périodiquement.